La Grenouille et le jardinier
Je racontais donc dans mon billet précédent que pendant que j’étais au cinéma avec les enfants, mon cher et tendre s’occupait du jardin. Il a géré la partie invisible, celle qui nécessite un minimum de muscles. Pour ma part, après désherbage et préparation du terrain, je me suis bien amusée. J’adore planter des bulbes, j’en localise certains et puis j’en oublie d’autres pour la surprise du printemps!
L’avis du mari sur mes petites scènes est très mitigé, total kitsch selon lui. Fi aux railleries, j’assume tout, même la grenouille.
J’avais oublié que le jardinage réveille des muscles inconnus, je viens de découvrir (après une petite visite chez wikjesaistout, je voulais faire ma maligne et vous citer l’air de rien le nom du muscle concerné!) que l’avant-bras comporte 20 muscles, et bien je vous assure que ce matin, ils étaient tous bien réveillés!
A propos du kitsch, nous nous sommes offerts hier soir une belle table pour nos 13 ans de mariage, et si la table était ma foi plutôt réjouissante bien qu’un peu trop traditionnelle à mon avis, j’ai été stupéfaite qu’on nous inflige un fond de musique inapproprié (une sorte de “house” pour quadragénaires!), j’ai osé entre l’entrée et le plat quémander un autre son pour accompagner notre repas…et après un silence très agréable, nous avons eu le droit à un son sans intérêt mais au moins sans agressivité…
En rentrant, j’ai retrouvé dans Kundera et “l’insoutenable légèreté de l’être”, la phrase que je cherchais au restaurant " la transformation de la musique en bruit est un processus planétaire qui fait entrer l’humanité dans la phase historique de la laideur totale”.
Je ne ferai pas lire ce billet à mon mari car je suis sure qu’il trouverait à se moquer d’une jeune femme qui porte des jugements sur le laid et le Kitsch et pose une grenouille dans son jardin!
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